quand on s'ennuit (steph)

Les habitants étaient la plupart dans la cuisine à préparer à manger, d'autres flânés dans le lounge. Comme tout le monde était visiblement occupé, je me demandais où était passée, Stéphanie, ça faisait un moment qu'on ne l'avait pas vu. Réussissant à m'introduire dans les suites des vips, c'était de plus en plus facile, surtout quand certains laissaient traîner leur passe, je me dirige vers la suite de Stéphanie qu'elle partageait avec sa meilleure amie. La seule fois où j'étais venu ici, c'était quand on avait partagé sa bouteille de malibu avec Aurélie. Après avoir toqué brièvement, je finis par ouvrir la porte et entrée dans la chambre. Je jète un regard dans toute la pièce, avant d'appercevoir la jeune fille, je dis alors, « Hey, je te dérange ? » Dis-je en l'observant s'afférer à ses occupations, j'enchaîne directement, « Qu'est-ce tu fais ? » Moi, m'ennuyer ? Faut dire que le temps pouvait paraître long dans cette maison quand les activités n'étaient pas au rendez-vous.

Prélassée sur son lit, Stéphanie n'avait trouvé autre occupation que de lire. A savoir, ce n'était pas une fille qui lisait bien souvent, ses habituelles occupations occupant tout son temps libre... mais ici, tout était différent : en plus de vivre des journées de 48heures (pour ne pas dire qu'elles étaient affreusement longue), elle ne pouvait exercer aucune activité qu'elle avait pour habitude de pratiquer en dehors de ce carré... Mais bon, ça ne pouvait que lui faire du bien... se noyer parmi ses centaines et centaine et (...) de mots, lignes, phrases, syllabes, ect. Elle en somnolait presque, presque. Mais une visite inattendue vint perturber ses paupières à la limite de la fermeture totale. Kévin. Elle ne s'attendait pas à le voir, non, s'imaginant sans doute qu'il avait plus intérêt à se crêper le chignon avec sa belle blonde ou encore à l'embrasser goulument. Mais apparemment, non, ce n'était pas le cas. Immédiatement, elle ferma son livre, affichant cet accueillant sourire.« non, c'est bon. » répondit-elle, se redressant légèrement jusqu'à sortir de sa couette, s'asseyant en tailleur par dessus. Que faisait-elle ? C'est presque honteuse qu'elle leva en sa direction la couverture du livre qu'elle lisait : dessus, nous pouvions lire "Twilight, hésitation". Elle n'avait trouvé que cela parmi les affaires de Julie et bon, comme on dit, on se contente seulement de ce que l'on a... Autrement dit, d'un tome à l'eau de rose pour adolescente en pleine crise émotionnelle. Puis elle l'écrasa sur sa couette. « et toi, qu'est-ce que tu fais là ? Bella aurait-elle finalement choisi Jacob ? » demanda-t-elle, ironiquement, un large sourire aux lèvres.

Je découvre une Stéphanie littéraire dans son lit, enfin, ce n'était pas de la grande littérature puisque le bouquin n'était autre que twilight. Je l'écoute me dire que je ne là dérangeais pas et là regarde sortir de sa couette pour venir s'installer en tailleur sur son lit. Lorsqu'elle me montra le bouquin, j'eus un petit haussement sourcil montrant ainsi ma déception, tout en restant sur le ton de la plaisanterie. Stéphanie me demanda ensuite ce que je faisais là, si Bella avait finalement choisi Jacob. J'eus un bref sourire tout en me mordant l'intérieur de ma joue, là regardant un instant, sans rien dire. Puis, enfournant les mains dans les poches de mon jean, m'avançant jusqu'au pied de son lit, je répondis, « Je vois que Twilight t'ai monté à la tête. Tu me déçois à lire ça, d'ailleurs. » Dis-je faussement sérieux, bien qu'il y avait une part de vérité dans ce que je disais. « Je trainais, les autres sont occupés en cuisine, ou, ils glandent au salon. Je venais voir ce que tu foutais. Je regrette maintenant en écoutant tes sarcasmes. » Dis-je en affichant finalement un faible sourire. Avec Aurélie, je me posais des questions. Je m'attachais à elle et quelque part, je le voulais pas. Tout allait trop vite.

Était-il déçu ? Il semblait que oui. C'était honteux, je vous l'accorde, et Stéphanie en était parfaitement consciente. Elle pourrait pourtant se justifier en avouant que c'est la première fois qu'elle touche un bouquin de cette marque, mais elle estimait qu'elle avait bien d'autres excuses encore dont elle n'avait pas besoin de lui faire part, après tout, elle fait ce qu'elle veut hein. Elle se contenta de lui lancer un regard presque hautain et méprisant, avec ironie, évidement. Elle put l'observer approcher, et lui répondre que Twilight lui été monté à la tête et qu'il était déçu. « alors là, trop pas ! Et puis, que tu sois déçu ou pas, je m'en BA-DI-GEONE ! » répondit-elle, loin d'être aussi hargneuse qu'elle se montrait, lui lançant à cette même occasion le tome dessus. Espérons que Julie n'y tenait pas trop, sinon... Stéphanie pouvait s'estimer comme morte. Puis il lui conta le pourquoi du comment de sa venue. « aller soit pas vexé, je rigole ! » lui dit-elle, d'un ton plus affectueux cette fois-ci, un large sourire sur les lèvres. Elle ne doutait pas qu'il savait la prendre au second degré, mais bon. « remarques, ton silence me laisser perplexe, se serait-elle vraiment fais la malle ? » demanda-t-elle, affichant cette lueur sérieuse, à croire qu'elle le provoquait, le cherchait, même si d'un certain point de vu, le sujet pouvait être délicat.

Je remarquai que Stéphanie utilisait beaucoup la carte de l'ironie, en se montrant méprisante. Est-ce une façon de se préserver sous son masque ? J'en savais rien mais je pouvais comprendre que certaines personnes puissent la prendre au premier degré dans cette maison. Heureusement, je prenais son humour toujours au second degré sinon, il y a un moment que je l'aurais évité. Stéphanie rétorqua mes propos avant de répliquer que de toute façon, je pouvais être déçu ou pas, ça lui était égale. Le terme qu'elle avait utilisé, me fit rire un instant. Mais, je dus me baisser pour éviter de justesse le libre qui passa au-dessus de ma tête. « T'es une folle. » Constatai-je calmement en lançant un regard au bouquin qui s'était lamentablement écrasé contre un mur. « Tu pourrais traiter le bouquin de ta meilleure amie avec un peu plus de respect, quand même. » Dis-je en lui lançant un regard équivoque suivit d'un faible sourire ironique.

Évidemment, je n'étais pas vexé par les propos de la demoiselle, j'aurais claqué la porte depuis longtemps, sinon. Stéphanie se montra ensuite un peu plus compréhensive, en me demandant si Aurélie s'était réellement fais la malle. Je fronce alors faiblement les sourcils, restant debout au pied du lit, face à la jeune candidate. « Pourquoi, tu veux qu'elle se fasse la malle ? » Demandai-je perplexe. « Limite, j'ai l'impression que ça te fait plaisir, si c'était le cas. » Dis-je en là provoquant à mon tour.

D'après lui, Stéphanie était une folle. Étrangement, elle ne sentait qu'à peine concernée : vraiment, était-ce la première fois que quelqu'un lui jeté un twilight à la figure ? ... après plus mûre réflexion... peut-être bien que oui, mais bon, l'intérêt n'était pas là. En guise de réponse, elle ne lui accorda qu'un bref haussement d'épaule, se montrant presque innocente. Puis il reprit qu'elle pourrait traiter le bouquin de sa meilleure amie avec plus de respect. Elle pouffa un léger rire, puis plus réfléchie, elle arqua un sourcil. « d'où tu sais que c'est son bouquin ? » lui demanda-t-elle, sérieuse comme elle ne l'a jamais été en sa présence. Puis doucement, elle se releva ; debout sur son lit, s'approchant alors de lui tout en le pointant de son index, jusqu'à le lui appuyer sur le torse. « espèce de... vicieux ! tu oses être déçu de moi alors que je suis sûre, tu sais qu'il lui appartient car tu le lui as emprunter. » lui dit-elle, certaine de son hypothèse qui était loin d'être aussi fondée qu'elle aurait put le prétendre. Elle ne put retenir pour autant un taquin sourire se former sur ses lèvres, fière de cette découverte.

Il lui demanda alors si elle souhaitait voir disparaitre la Barbie. Sa réponse était toute faite et pourtant, trop sincère pour qu'elle puisse la lui avouer, craignant cette fois ci de l'atteindre plus étroitement. Elle se pinça alors la lèvre, arquant l'un de ses sourcils, pour finalement lui répondre le regardant du haut de son lit. « Joker ? » demanda-t-elle sans réellement le demander. Elle avait simplement chercher à esquiver la réponse, ne souhaitant ni lui mentir, ni le vexer. Oui, limite elle serait heureuse de la voir partir : pourquoi ? Pour sa personnalité rancunière et pour les bruits qu'elle a put entendre jusqu'à présent à son propos... bien que les impressions qu'elle avait d'elle depuis quelques jours n'étaient pas fameuses non plus. Pourtant elle pensait qu'à la base, le courant était bien passer, mais cette pensée ne semblait guère être réciproque : du coup, pourquoi apprécier quelqu'un qui ne vous apprécie pas ? Oui, là réside la certaine frustration qu'elle ressentait pour Barbie, répondant aussi au nom de Bella, ou plus couramment, Aurélie. Une nouvelle fois, elle esquiva son affirmation, haussant simplement les épaules sous ce sourire qui dissimulait sans aucun doute les arrières pensées qu'elle pouvait avoir en ce moment même.

Stéphanie me demanda comment, je savais que ce livre appartenait à Julie. « Y'a tellement de chose que tu ne sais pas, ma p'tite. » Je suivais des yeux l'occupante de cette chambre qui se leva doucement pour se retrouver debout et déclarer comme si elle venait d'élucider un grand mystère : j'avais emprunté le livre de Julie. J'arquai légèrement un sourcil suivit d'un faible sourire railleur. J'avais simplement vu, la jeune fille lire le bouquin lorsqu'elle était en séance bronzage sur la terrasse, ça m'avait assez intrigué qu'une personne de son âge se résout à lire ce genre de truc. Je finis par lui répondre, « Oui voilà, c'est ça, tu m'as démasqué ! » Dis-je à la fois sur un ton ironique, à la fois amusé par son hypothèse.

Stéphanie ne semblait pas vouloir répondre à ma question. Je là regarde un moment ainsi, les bras croisés contre mon torse, plissant les yeux là scrutant davantage avec une certaine espièglerie. Qu'est-ce qu'elle ne voulait pas me dire ? Stéphanie se contenta de hausser les épaules en gardant le silence. « Alleeeez ! » Criais-je presque, volontairement, en là poussant gentiment mais avec suffisamment de force pour qu'elle se retrouve les fesses sur son lit. « Parle. » Ordonnai-je sur un ton faussement autoritaire.

Elle, ignorer certaine chose ? Son esprit curieux et avide de toutes sortes de ragots et rumeurs démentait totalement cette information. Puis, qu'y aurait-il à savoir quelle ne savait pas ? Dans tous les cas, elle savait parfaitement l'essentiel de ce qu'il y avait à savoir, pourquoi en demander plus... Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de se questionner, son esprit curieux semblant être trop... curieux. « je sais que tu mens ! je suis comme big brother, mon grand, je sais tout, je vois tout, j'entends tout. » lui répondit-elle, confiante. Il finit ensuite à acquiescer son hypothèse, de manière ironique, certes, mais il acquiesça. C'est donc se montrant une nouvelle fois, fière et certaine d'elle même qu'elle lui adressa un simple sourire malicieux, bien qu'il était pratiquement certain qu'elle avait vu faux dans sa supposition.

Le fait qu'il voulait savoir ce qu'elle ne voulait lui avouer était étrangement amusant. Elle était certaine qu'elle ne lui avouerait pas, elle appréciait un poild trop cette relation pour prendre le risque de la casser par son maladroit avis, franc, certes, mais sans aucun doute froissant. Oui, en un millième de seconde elle avait prit conscience de cette chose. Elle pouffa un rire moqueur à son cri capricieux, se foutant publiquement de lui, jusqu'à ce qu'il la poussa -gentillement- sur son lit. Elle se retrouva pourtant écrasé sur ce moelleux matelas, outrée de son acte. Elle forma un grand "o" de ses lèvres, surprise, étonnée,... « non mais ça va pas ? » demanda-t-elle, ne pouvant pour autant contenir un sourire percer sur ses lèvres. Lentement, elle se redressa jusqu'à se relever. « n'empêche t'as vraiment un grain toi ! Depuis quand un wannavip ose-t-il mettre la main sur une vip, sur moi ? Quel culot ! » Soupira-t-elle, enfin relevée, remettant à présent ses cheveux ainsi que ses habilles droits, en place. Hautain comportement, je vous l'accorde, mais un temps soit peu à prendre au second degré.

bon je sais pas si ça fait exactement deux jours mais bon,
j'avais envie
au pire, c'est que cinquante-mille euros

Stéphanie semblait sûr d'elle, pourtant en l'espace de quelques longues secondes, elle semblait se demander ce qu'elle pouvait bien ignorer. Voir ce visage, ne me fit sourire que davantage. Un sourire satisfait sous l'impact de mes paroles. Elle finit par répliquer que je mentais et qu'elle savait parfaitement tout ce qui se passait, ici. J'observe cette attitude fière et sur qu'elle aborde arquant un sourcil, bien que mon sourire ne s'effaçait pas totalement à l'entente de sa comparaison. Je finis par lâcher un bref ricanement en voyant son sourire malicieux, réagissant enfin après l'avoir observer. « Et moi, je sais que tu ne crois pas, toi-même, ce que tu viens de dire. » Dis-je volontairement, histoire de l'embrouiller un petit peu.

Et puis les rôles s'inversent subitement. Je veux savoir ce que Stéphanie n'ose pas me dire, et pour cela, je n'hésite pas à la pousser gentiment pour qu'elle retombe sur son lit, après avoir entendu son rire moqueur, presque irritant. La jeune fille ne tarda pas à réagir, visiblement outrée par mon geste, sa bouche formé un grand "o" avant qu'elle lâche un "non mais ça va pas" ! Mais un sourire vint finalement rapidement se dessiner sur son visage. Je suis du regard Stéphanie qui se relève petit à petit pour finalement se retrouver debout tout en soupirant que j'étais stupide de faire une chose pareil à l'égard d'un vip. Je souris, une nouvelle fois amusé par ses paroles. « Mais la différence ne se voit même plus ! » Répondis-je avec une certaine désinvolture, au tac au tac tandis que la jeune fille remet ses cheveux ainsi que ses habits en place. Je reste un moment silencieux tout en là regardant faire avant de reprendre, « Pourquoi, tu veux pas me le dire ? » Je marque une pause avant de reprendre. « C'est méchant, c'est ça ? » Demandai-je tout en alternant mon regard de la peluche que je venais de prendre dans les mains, à Stéphanie.